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Le bal des maudits
05/05/2006 13:04
Mayhem, groupe à la noire légende, ne compte qu’un membre permanent… la mort. Elle brille dans chaque note, dans chaque hurlement et s’invite sans cesse dans l’histoire des Norvégiens. Elle a même donné son nom au chanteur mythique de cette horde…
S’il existe des groupes culte, Mayhem est, lui, une formation maudite. Toutes les facettes de la mort ont servi de miroir à ses musiciens, ils ont touché les lames de toutes les faux. Tout n’est que poussière, il ne reste que cendres…
Mayhem, à ses débuts, en 1984, est un simple trio – Euronymous aux guitares, Necro Butcher à la basse, Manheim à la batterie, peut-être aussi au piano – parfois rejoint par un chanteur de session, Messiah. Influencés par les grands ancêtres du black metal, Venom et Bathory, les Norvégiens donnent leur premier concert en 1985. L’année suivante, ils sortent Pure Fucking Armageddon, démo tirée à 100 exemplaires. Rythme effréné, vocaux particulièrement monstrueux, si ce n’est inaudibles, assurés par on ne sait qui – Messiah, Euronymous, Necro Butcher ? – cette œuvre connaît un certain succès et révèle une tribu hostile à tout compromis. Le parcours de Mayhem reste pour l’instant classique. Sa route se poursuit selon la même logique avec la parution à l’hiver 1987 de Deathcrush, mini album qui montre la même intransigeance musicale. La production est certes horrible, les morceaux mal joués, mais cette étrange mixture de heavy metal dégénéré et d’une certaine forme d’industriel dégage des vapeurs de vitriol. La colère et la haine jaillissent d’un riff ou d’un hurlement de Maniac, le nouveau chanteur. La vitesse d’exécution terrasse l’auditeur, le laisse à genoux, pantelant.
Mayhem traverse alors ces derniers mois de quiétude. Une personnalité morbide s’empare en effet du micro pour créer de son sang un mythe des Ténèbres . L’arrivée de Dead élève la musique des Norvégiens vers la violence absolue et donne au groupe une aura, une âme.
En avril 1991, Dead se suicide d’un coup de fusil dans la tête.
Dead a marqué l’histoire du black metal. Intransigeant, talentueux, il incarne les valeurs de cette musique dans ce qu’elle a de plus noir et de plus extrême. Sa mort, choisie, le magnifie et, aboutissement de ses croyances, grave son nom dans les grimoires Satan.
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